Tourisme et Informations
Le district de Sangkhlaburi se trouve tout à l’ouest de la province de Kanchanaburi à la frontière de la Birmanie. Sangkhlaburi est bien connu pour son pont môn, le pont Uttamanuson – สะพานอุตตมานุสรณ์, d’une longueur de huit cent cinquante mètres qui est le plus long pont en bois de Thaïlande.
Le pont a été nommé Uttamanuson en l’honneur du moine môn Uttama qui est à l’origine de la création du village en 1984. Le district est également connu pour le magnifique chédi du temple môn Wang Wiwekaram. Le chedi a été construit en reproduction du stupa Mahabodhi de Bodhgaya à une centaine de kilomètres au sud de Patna en Inde.
Outre les Môn, le district est également peuplé de nombreux autres groupes ethnolinguistiques dont les Karen.
Les Karen sont le plus important groupe tribal installé en Thaïlande. Les habitants de Kanchanaburi les nomment Karyang (กะเหรี่ยง), et les Thaïlandais du Nord les appellent Yang.
Dès leur arrivée en Thaïlande, les Karen reçurent du gouverneur de Kanchanaburi le droit de rester sur le territoire thaïlandais et il nomma leur chef vassal (Phra Si Sawan) d’une enclave karen, qui correspondait à l’actuel district de Sangkhlaburi au sein duquel furent établis les premiers villages karen aujourd’hui abandonnés et devenus un sanctuaire. Pendant près de cent cinquante ans, sept générations de chefs karen se succédèrent dans la fonction de Phra Si Sawan.
Une des tribus de Sangkhlaburi s’était reconvertie dans le tourisme écologique et organisait des promenades en bateau, à dos d’éléphant et en radeau de bambou. C’est sur son territoire que ces photos ont été prises. Cette activité a été interdite après le coup d’état de 2014.
Depuis 1990, année où l’exploitation forestière a été interdite, en forêt, les éléphants peuvent seulement transporter des grumes illégalement coupées, travail éreintant qui emploierait mille à mille cinq cents éléphants. Dix pour cent des éléphants du pays travaillent aujourd’hui dans le secteur du tourisme.
Le éléphants de ce village avaient la chance d’avoir un débouché dans un tourisme écologique. On était bien loin des camps d’éléphants pour tourisme de masse où on présente dans des spectacles de très jeunes éléphanteaux qui trop souvent meurent parce qu’on les sépare trop tôt de leur mère.
Ici les éléphants sont à la fois un bien précieux et des animaux respectés. Les plus grands soins leurs sont prodigués par leur mahouts karen. Le temps de travail ne dépassait pas trois heures par jour contre huit et plus dans les grands camps
De nombreux cours d’eau sillonnent ce territoire