L’éléphant d’Asie

Chang Nam

Les éléphants sont des icônes royales et religieuses nationales en Thaïlande. Leur survie dans la nature est pourtant menacée. Moins de 2 000 éléphants sauvages ont survécus, dont la moitié dans les zones forestières de la région de Kanchanaburi.
la politique volontariste de la Thaïlande a permis de mettre fin à la diminution de nombre des éléphants sauvages mais des conflits entre les humains et les éléphants apparaissent dans les zones à la limite de leur habitat.

Les éléphants

Éléphants d'Afrique (Loxodonta africana)
Éléphants d’Afrique (Loxodonta africana)

Trois espèces d’éléphants réparties en deux genres distincts subsistent aujourd’hui. L’éléphant de savane d’Afrique(Loxodonta africana) et l’éléphant de forêt d’Afrique(Loxodonta cyclotis) sont rattachées au genre Loxodonta , l’éléphant d’Asie (Elephas maximus) appartient au genre Elephas . Ils se différencient par certaines caractéristiques anatomiques, les éléphants d’Asie étant en général plus petits 1.
En Thaïlande il s’agit donc d’éléphants d’Asie, sauvages et domestiques.
<multi>[en]Elephant and baby[fr]Éléphant et son petit</multi>

Description générale

Du point de vue physique les éléphants sauvages et domestiques ne sont pas différent.
La taille maximale est de trois mètres au garrot
Le poids ne dépasse pas les cinq tonnes.
La trompe est l’élément le plus caractéristique des proboscidiens.
La peau épaisse représente 20 % de son poids. Le derme est grisâtre, couvert d’une couche cornée épaisse, dure et très bosselées. Les poils relativement abondants à la naissance deviennent très clairsemés chez l’adulte. Ils sont rassemblés en touffe à l’extrémité de la queue.
Les ongles sont au nombre de cinq aux pattes avants et quatre aux pattes arrières, des coussinets épais garnissent les sabots et absorbent les chocs

La trompe – proboscis

La trompe est musclée, composée de deux longues cavités, elle ne possède aucun os et est constituée de 40 000 muscles. Elle pèse environ 100 kg. Elle peut soulever un poids de trois-cents kilogrammes. Elle peut servir de massue et briser le corps tout entier de n’importe quel animal.
Elle est formée par la lèvre supérieure et le nez. C’est un organe très souple, outre ses fonctions olfactives et de ventilation, elle sert à émettre des barrissements, à abattre des arbres, à arracher les feuilles, à aspirer la poussière, à sentir le nez au vent, à caresser. C’est un organe essentiel dans la vie de l’éléphant.
L’éléphant ne boit pas avec sa trompe. Lorsqu’il aspire de l’eau à l’aide de sa trompe, une partie du liquide est stockée dans une cavité à la base de celle-ci, jusqu’à remplissage complet. L’extrémité de la trompe est ensuite amenée jusqu’à la bouche dans laquelle l’animal souffle l’eau. Il se sert aussi de cette méthode pour se rafraîchir, en se projetant l’eau sur le dos. Un éléphant adulte peut ainsi aspirer jusqu’à dix litres d’eau. Il peut aussi se servir de sa trompe pour reprendre de l’eau dans son estomac et s’en servir pour se rafraîchir la peau en cas de besoin.

La dentition

Les défenses sont les deux incisives supérieures. Elles grandissent de dix-sept centimètres par an. Elles sont généralement absentes chez la femelle. Elles sont recouvertes de cément à leur base, le reste est nu, et chez l’adulte, l’émail a entièrement disparu, les défenses sont composée d’ivoire (dentine). Chez les vieux mâles, les dimensions des défenses peuvent être considérables, avec un maximum de trois mètres cinquante et cent-dix-sept kilos.
<multi>[en]Elephant skull[fr]Crâne de l'éléphant</multi>
Les éléphants ont quatre molaires qui mesurent trente centimètres. Elles ne sont pas remplacées quand elle sont usées comme on le croit parfois 2

Les oreilles.

Les oreilles ont une importance aussi grande que la trompe, car elles assument plusieurs fonctions. Outre la fonction auditive, l’oreille a un rôle de régulateur thermique, elle est traversée par de nombreux vaisseaux sanguins qui permettent d’activer la circulation sanguine quand l’éléphant agite les oreilles. Les oreilles servent également à communiquer : le battement d’oreilles est signe de danger pour le troupeau.
Outre le barrissement, les éléphants produisent de nombreux sons audibles par l’homme entre 20 et 20.000 Hz. Les pachydermes gloussent lorsqu’ils se touchent, grondent quand ils sont irrités. Les éléphants sont également capables d’émettre et d’entendre des infrasons (en dessous de 20 Hz) imperceptibles pour nous et permettant la communication à grande distance. Ces sons sont produits par le larynx. Si les animaux percevant des ultrasons sont assez nombreux (certains dauphins : jusqu’à 200 kHz, marsouin : 150 kHz, certaines chauve-souris : 110 kHz, souris : 91 kHz, rat : 76 kHz, chat : 64 kHz, chien : 60 kHz, cobaye : 50 kHz, lapin : 42 kHz, vache : 350 kHz, ceux sensibles aux infrasons sont beaucoup plus rares : poisson rouge (un peu moins de 20 Hz), éléphant, furet (16 Hz), certains dauphins (9 Hz).
Un autre mode de communication à longue distance (jusqu’à une trentaine de kilomètres) est réalisé par les ondes sismiques produites par la frappe du sol par une des pattes avant de l’éléphant. Transmises par le sol, elles sont perçues par la partie vestibulaire de l’oreille interne 3.

Les organes sexuées et la reproduction

Les femelles ont une seule paire de mamelles pectorales qui fournissent un lait très riche en lipides : cinq fois plus de matières grasses que le lait de vaches.
La gestation dure de 20 à 22 mois, c’est la plus longue de tous les mammifères terrestres. L’allaitement dure entre 36 et 48 mois. Les naissances sont séparées d’environ deux ans et demi à cinq ans. La gestation dure plus longtemps pour un mâle que pour une femelle.
<multi>[en]Mother suckling her baby[fr]Mère allaitant son éléphanteau</multi>
Chez les éléphants les testicules 4 restent en permanence à l’intérieur du corps. Le pénis, peut atteindre un mètre de long, pour un diamètre de quinze centimètres.
Les mâles atteignent la maturité sexuelle entre dix et quinze ans. Dans la nature les éléphants sauvages mâles doivent attendre d’être assez fort pour lutter contre les autres mâles, vers trente ans.
Le musth écrit parfois must est un état périodique des les éléphants mâles. Il est caractérisé par une sécrétion épaisse brune : la frontaline, qui sort des orifices temporaux. L’éléphant se devient très agressif. Cet état accompagne une augmentation sensible des hormones de reproduction, avec un niveau de testostérone jusqu’à soixante fois plus élevé. On ne sait pas si le musth est en rapport avec le rut, cependant c’est peu probable du fait que le cycle d’œstrus de la femelle n’est pas lié à des variations saisonnières, alors que le musth se produit le plus souvent en hiver. Par ailleurs il a été constaté que les mâles en musth attaquent souvent les femelles, qu’elles soient en chaleur ou non. Les mahout sont souvent capables de raccourcir considérablement la durée de musth chez les éléphants domestiques. Pour cela, ils les immobilisent entre deux arbres robustes, et les privent de nourriture, généralement de cinq à sept jours.
Les mâles en rut agitent les oreilles et secouent la tête, leur pénis devient vert et dégouline d’une urine rendue fortement odorante par la libération de la frontaline, secrétée sous deux formes chirales 5. Ces deux deux formes la « + » et la « – » ne sont pas sécrétés dans les mêmes proportions. Chez les jeunes mâles, la forme « + » domine. Au fur et à mesure de la maturité et de la période de rut, les deux forment un mélange racémique 6 qui attire les femelles en en œstrus. La frontaline est libérée par la glande temporale de l’éléphant, la sécrétion commence peu de temps avant la puberté, vers l’âge de quinze ans. Le rut ne se produit qu’à partir de vingt-cinq ans et dure quelques jours, vers trnte-et-un – trnte-cinq ans, il dure plusieurs semaines, vers trente-six – quarante ans, il dure d’un à deux mois. Pour finir, après quarante ans, le rut couvre de deux à quatre mois. La quantité de phéromones émises augmente avec l’âge de l’éléphant ainsi qu’au milieu de rut. La concentration et la proportion d’énantiomères de la frontaline informe les animaux sur l’âge et le stade du rut de l’éléphant qui l’émet. Une concentration de frontaline, en mélange racémique, sera le synonyme d’un mâle mature ayant un statut social important.
Dans la nature, les mâles passent dans les troupeaux de femelle lors de leur rut pour sentir les vulves des femelles. Une fois que la femelle et le mâle se sont rencontrés l’accouplement peut commencer. Le mâle pour avertir la femelle qu’il va la monter lui pose sa trompe son le dos, la femelle s’immobilise alors. L’éléphant est très lourd, par conséquent, la durée de la copulation est brève, généralement entre vingt et trente secondes. La période d’accouplement dure pendant à peu près trois jours.
Les éléphants modernes, venant de différentes espèces, ne s’accouplent pas entre eux contrairement aux espèces préhistoriques.

La peau

La peau de l’éléphant est fragile. Elle forme des plis où viennent se loger des parasites. Elle est épaisse d’environ deux centimètres. son entretien est donc un rituel important.
<multi>[en]Mud bath[fr]Bain de boue</multi> - Elephant's World Kanchanaburi
La peau de l’éléphant n’a pratiquement pas de poils et n’a ni glande sudoripare ni glande sébacée. Sèche, elle doit être humectée à l’aide d’eau projetée par la trompe ou être couverte de poussière ou de boue. Les rides de sa peau sont nécessaires pour garder son corps à une basse température. Toutes ses craquelures et ses crevasses retiennent l’humidité qui s’évapore plus lentement. Ainsi, il reste davantage frais plus longtemps.
L’animal prend régulièrement des bains de boue, se saupoudre de terre, se frotte contre des surfaces rugueuses, généralement des troncs d’arbres ou des termitières… et prend évidemment grand plaisir lors des bains où il apprécie d’être brossé.
<multi>[en]Cleaning[fr]Nettoyage</multi> - Elephant's World - Kanchanaburi

Le cerveau

Est contenu par un crâne de 250 à 300 kg, pour un vieux mâle. La densité des neurones est de sept par cm3 7

Le cœur

Le cœur de l’éléphant bat de 25 à 30 fois/minute. 8

L’activité cérébrale pendant le sommeil

L’intervalle qui sépare deux phases de sommeil paradoxal est relativement fixe chez l’homme environ 90 min, ce rythme est corrélée par la la taille de l’animal : 10 min chez la souris, 24 min chez le chat, 60 min chez le chimpanzé, 120 min chez l’éléphant.

Le squelette

Le squelette de l’éléphant d’Asie compte 19 paires de côtes et 33 vertèbres caudales. Le crâne est aplati sur le front. Le squelette de l’éléphant est influencé par la masse qu’il doit soutenir, c’est pour cela qu’il représente à peu près 16, 5 % de la masse totale de l’éléphant, cela veut dire que pour un éléphant de cinq tonnes, le squelette pèse 850 kilogrammes. Les os de l’éléphant sont spongieux.
Un éléphant peut porter une charge maximale de 25 % de son poids. Ce qui est beaucoup plus que les 150 kilogrammes évoqués parfois sur le Web.
Il est couramment admis qu’un mammifère peut porter un poids de 10 % du sien sans inconvénient et jusqu’à 25 % pour une durée raisonnable.

L’alimentation

Les besoins alimentaires de l’éléphant sont importants à la fois quantitativement et qualitativement. Dans la nature l’éléphant sauvage consacre de seize à vingt heures par jour à la recherche de nourriture, se déplaçant sur de longues distances et choisissant les aliments les plus riches. Il peut se dresser sur ses pattes arrières pour attraper avec sa trompe les rameaux les plus tendres jusqu’à cinq ou six mètres de hauteur.
Chaque jour, il faut à l’éléphant entre 150 et 180 kilogrammes de nourriture en saison sèche, et entre 200 et 260 kilogrammes en saison des pluies.
Un éléphant adulte boit jusqu’à 140 litres d’eau par jour et peut rester trois ou quatre jours sans boire. Sa digestion est peu efficace. Elle dure d’un à deux jours, seulement 40 à 60 % de la nourriture étant digérée. Si l’alimentation n’est pas suffisamment riche, son humeur, sa santé et son tonus, sont rapidement affectés.

Le phachan

Le phachan 9 est le nom donné par certain activistes de la défense des éléphants, à une méthode de dressage traditionnelle brutale des éléphants sauvages qui est vieille de plusieurs siècles. La dénomination correcte est « entrainement de l’éléphant par anéantissement ou par écrasement », Cette méthode permet de rendre des éléphants sauvages dociles, en les retenant en cage et en usant de châtiments corporels et de mauvais traitements. Cette pratique est condamnée par beaucoup d’organisations de protection des animaux, en tant que cruauté envers les animaux. Les éléphants qui vivent dans des camps en Thaïlande sont des éléphants domestiques, la capture d’éléphanteaux sauvages est interdite est réprimée sévèrement dans ce pays.’
le phachan (en thaï ผาจ้าน, translittération du Royal Thai General System phachan) signifie à proprement parler « grande séparation ». Pour les éléphants, c’est une cérémonie bouddhiste à l’occasion de la séparation d’un éléphanteau avec sa mère (10). Il n’a pas le caractère violent qui lui a été donné par des activistes de la cause animale.
Aux XIe siècle un savant perse en a fait la description toujours d’actualité de cette méthode : Avicenne 11 rapporte une manière de capturer et de dresser les éléphants qu’il dit détenir d’un vieillard digne de confiance :
 » Les Indiens font des fosses dans lesquelles, abusés par quelque appât, tombent des éléphants. Et quand un éléphant est tombé dans la fosse, arrive un homme qui le frappe durement de son fouet. Il le frappe longtemps puis arrive un autre homme qui se montre à l’éléphant et feint de chasser celui qui le tourmente en l’insultant et le repoussant violemment. Peu après revient le fouetteur qui refrappe l’éléphant. Et voilà que réapparaît celui qui l’avait chassé et qui le chasse comme précédemment et ainsi de suite… À la fin, l’éléphant commence à se réjouir dès qu’il voit son libérateur. Alors celui-ci lui creuse un chemin pour sortir de la fosse et l’éléphant suit son libérateur et lui obéit. C’est ce que me raconta quelqu’un digne de foi qui était allé dans ce pays. Et il ajouta que celui qui frappe l’éléphant se peint la tête et le visage d’une couleur horrible et il modifie son aspect pour que, par la suite, l’éléphant, une fois domestiqué, ne puisse le reconnaître. Car il le tuerait…  »
De animalibus, p. 582-583.
Les éléphants en service on subit le entrainement par anéantissement ou par écrasement ou un dressage plus doux. Il n’est malheureusement plus possible de revenir en arrière. Il n’y a pas encore assez de recul pour juger des méthodes de dressages en douceur. Toute les méthodes cruelles de dressage des animaux doivent être abandonnées. Il existe aujourd’hui des méthodes douces basées sur le renforcement positif plutôt que la punition en particulier une méthode appelée « contact protégé ou non-domination » est aujourd’hui utilisée dans les établissements modernes.
Une légende urbaine voudrait qu’il soit impossible de dresser des éléphants en douceur pour pouvoir les monter ou leur apprendre à travailler. Cette théorie ne repose sur rien mais fait souvent appel à des croyances primitives : il faudrait « séparer le corps de l’âme » de l’éléphants pour parvenir à son obéissance et seulement pour certaines activités ou monter sur son dos. Il faut noter que les camps dit « éthiques » dressent leurs animaux en douceur afin que les touristes puissent les accompagner.

Les éléphants sont intelligents

Les éléphants figurent parmi les animaux les plus intelligents. lls ont un des index d’intelligence parmi les plus élevés du monde animal 12. L’éléphant est, avec l’homme, le dauphin, le corbeau et certaines espèces de grands singes, l’une des rares espèces animales à réussir le test du miroir de Gallup : quand on marque d’une tache le front d’un éléphant en un point qu’il ne peut voir directement et qu’on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache ; démontrant ainsi qu’il a reconnu son image et par conséquent qu’il a conscience de lui-même. D’autres expériences ont confirmé ce point.
Leur organisation sociale complexe est sans doute à l’origine de leurs étonnantes capacités de mémorisation, de compréhension des autres, de communication, de coopération et de solidarité.

Les éléphants utilisent régulièrement des outils, pour leur hygiène: ils utilisent des bâtons pour se gratter, des branches ou des objets comme des sacs pour chasser les parasites de leur peau. Ils ne travaillent que peu les matériaux d’origine en ôtant, par exemple quelques feuilles d’une branche chasse-mouches. L’association Think Elephants International, a réalisé en 2007, une expérience qui montre que l’éléphant a conscience de son propre corps, comme l’avait montré également le test du miroir réalisé en 2006. Une capacité rare dans le monde animal.
Cette intelligence conjuguée à leur taille et à leur force en a fait des auxiliaires précieux pour le travail. Domestiqués il y a 8 000 ans, ils ont été utilisés pour le transport, la manipulation, la traction avant l’apparition des moyens mécanisés.
Les chercheurs de l’Université de Turku ont étudié une population semi-captive d’éléphants de bois en Birmanie et ont découvert que les éléphants d’Asie ont trois facteurs de personnalité différents: l’attention, la sociabilité et l’agressivité. Les chercheurs ont également identifié que les éléphants mâles et femelles ne diffèrent pas dans ces trois facteurs de personnalité.

« L’attention est liée à la façon dont un éléphant agit et perçoit son environnement. La sociabilité décrit comment un éléphant cherche à être proche des autres éléphants et des humains, et comment ils sont populaires en tant que partenaires sociaux. L’agressivité montre comment agressivement un éléphant agit envers les autres éléphants et combien il interfère dans leur interaction sociale « , explique le Dr Seltmann.

“Les éléphants et les humains ont de nombreuses caractéristiques similaires dans leur histoire de vie et leur comportement: entre autres, les éléphants ont une très longue durée de vie et donnent naissance à un seul veau à la fois, qui a besoin des soins de la mère et d’autres femelles. Vivre dans des environnements sociaux complexes pourrait être une raison pour laquelle les deux espèces ont développé des structures de personnalité aussi complexes”, explique la chercheuse Mirkka Lahdenperä de l’Université de Turku, qui a participé à l’étude.

 

Le travail des éléphants

Le travail, leur utilisation pour les travaux de force est en définitive ce qui aura sauvé les éléphants d’Asie et justifié leur protection. Il était essentiel dans les siècles passés dans tout le Sud-Est de l’Asie.
<multi>[en]Elephant in a forestry operation in Burma[fr]Éléphant dans une exploitation forestière en Birmanie</multi>
On peut les dresser à tous les ouvrages qui exigent à la fois de la force et de l’adresse, à porter des fardeaux tels que des poutres, à traîner des chariots ou même la charrue, etc. Pour charger une poutre, l’éléphant se sert de sa trompe et place ce fardeau en équilibre sur ses défenses, qui peuvent soulever jusqu’à 500 kilogrammes, mais pas très longtemps. Sur le dos, un éléphant peut transporter de 1000 à 1 250 kg sur un parcours de 60 à 80 kilomètres.

Bourreau

Au Siam, on leur faisait remplir le rôle du bourreau. L’éléphant était dressé pour jeter les condamnés en l’air puis les piétiner à mort.

Curiosités

Parmi les légendes thaïlandaises figure un animal mythique nommé chang nam – ช้างน้ำ[[
En thaï ช้างน้ำ (chang nam) désigne habituellement l’hippopotame (‎Hippopotamus amphibius) ou le dugong (Dugong dugon).

Chang Nam

[fr]En médaillon : ce chang nam a été vendu cinq millions de bah Le 18 février 2008 à Bangkok [en]Medallion: this chang nam was sold 5 million bah February 18, 2008 in Bangkok » align= »center » />
Cet animal serait un éléphant minuscule, vivant en permanence dans l’eau et doté de défenses empoisonnées par un poison capable de tuer un homme même longtemps après la mort du chang nam. Le légende est tirée du Ramayana une œuvre importante de la culture thaïlandaise. Seuls les érudits en connaissaient l’existence, jusqu’à un jours de 2003 où un homme nommé Direk Siangthaen, habitant dans le district de Mae Sot dans la province de Tak, présenta le corps embaumé d’un chang nam mesurant 7,5 cm sur 12,5 cm et pesant 300 g.
Les habitants de cette région sont convaincus que le chang nam est un animal bien réel. ils croient que le fait de porter sur soi des défenses de chang nam confère le pouvoir de calmer les éléphants en colère. Certains mahout portent ce type d’amulettes qu’ils ont reçues de leurs ancêtres. On raconte que des chang nam vivent dans la rivière Ping et d’autres rivières voisines. Le village de Mae Jan se vante d’en avoir abrité il y a quelques décennies. Direk Siangthaen dit avoir obtenu son chang nam empaillé d’un Birman qui a prétendu l’avoir capturé vivant dans une mare en altitude. L’animal serait mort au bout de sept jours de captivité. Le corps empaillé à été radiographié et a montré une structure osseuse similaire à celle d’un éléphant de taille normale.
En savoir plus (thaï)

La nef centrale et l'embarcadère de l'éléphant
La nef centrale et l’embarcadère de l’éléphant

Footnotes


  1. Sept différences principale entre les deux genres :

    1. L’éléphant d’Afrique est de plus grand gabarit que celui d’Asie. L’éléphant d’Afrique atteint les six tonnes pour trois mètres cinquante centimètres au garrot alors que son cousin d’Asie ne pèse quant à lui rarement plus de cinq tonnes pour trois mètres au garrot !
    2. La deuxième différence est la taille des oreilles : les grands éléphants d’Afriques avec des grandes oreilles pouvant mesurer parfois jusqu’à un mètre cinquante centimètres et les petits éléphants d’Asie avec des oreilles plus petites. Le front a deux bosses chez l’éléphant asiatique alors que l’africain a un front plat, au contraire de son dos avec la belle courbe visible chez l’éléphant en Thaïlande. Les éléphants des forêts d’Asie sont également plus poilus, notamment au niveau du crâne, du cou et de l’épine dorsale.
    3. Le bout de la trompe ne présente pas les mêmes détails. En Afrique l’animal présente deux protubérances de part et d’autre de la trompe contre une seule, en position frontale, en Asie !
    4. On peut remarquer une légère différence dans la structure du pied de l’animal. L’ongulé africain présente ainsi quatre doigts et trois orteils contre respectivement cinq et quatre de plus chez son espèce asiatique.
    5. L’éléphant d’Afrique des plaines est, contrairement à celui d’Asie, protégé contre les coups de soleil.
    6. Les défenses sont beaucoup plus développées chez le grand éléphant d’Afrique que chez le petit d’Asie. Les mâles en portent toujours mais certains mâles asiatiques, lorsqu’ils sont dominés et non dominants, possèdent ce qu’on appelle des « tusk » qui sont semblables à de minuscules défenses , comme les quelques femelles d’Asie qui sont porteuses de défenses. Celles des mâles africains atteignent régulièrement les trois mètres.
    7. Les squelettes de ces deux espèces ne sont pas exactement les mêmes… Le nombre de vertèbres qui constituent l’arc dorsal de l’animal, par exemple, est de vingt en Afrique contre vingt-et-un en Asie…
    8. Les éléphantidés naissent, pourvus de molaires de lait D2. À trois mois, elles sont remplacées par les molaires de lait D3. Puis, à trois ans, les molaires de lait D4. Et enfin entrent en service les molaires définitives M1 à dix ans, M2 à vingt ans, M3 à trente ans. Ceci jusqu’à la mort de l’animal, vers 50 à 80 ans. Le renouvellement des molaires se fait six fois, soit vingt-quatre au total durant la vie de l’animal. Une fois ses dernières dents abrasées il meut de faim.
    9. Crêtes des ampoules des canaux semi-circulaires, macules utriculaires et sacculaires
    10. Les testicules intra-abdominaux peuvent peser deux kilogrammes (2 kg) chacun chez un mâle reproducteur. Pendant le musth, le volume des testicules peut être quatre fois supérieur à celui de l’état normal.
    11. Un composé chimique est dit chiral s’il n’est pas superposable à son image dans un miroir, c’est à dire s’il ne présente aucune symétrie intrinsèque.
    12. En chimie, un mélange racémique est un mélange en proportions identiques des énantiomères d’une molécule chirale.
    13. cent quarante chez la souris, quarante-quatre chez le lapin, ving-quatre et demi chez le chien, dix et demi chez l’homme. Cela semble être corrélé avec la taille de l’animal. cette densité n’a pas de rapport avec les performances comportementales, en terme de complexité.
    14. Celui du cheval ou du bœuf de 36 à 50 ; du mouton de 60 à 80 du chien de 100 à 120, du lapin de 150 à 180, la souris de 600 à 700 , le canari près de 1 000.
    15. Pachan, écrit phaajan par les anglophones est souvent employé avec cette graphie.
    16. Voir un exemple (en thaï) ici.
    17. Avicenne
      Avicenne

      Avicenne, ou Ibn Sīna, a vécut au début de XIe siècle en Iran. C’est un écrivain, médecin, philosophe et scientifique médiéval persan de religion musulmane.

    18. Éléphant 104, dauphin 121, homme 170